Edito

Le rôle de l'implication citoyenne dans la Trame verte et bleue

Emeline Bentz

Trame Verte et Bleue, SRCE, PLU,… Autant de mots qui occupent les collectivités, les urbanistes et autres professionnels des territoires depuis quelques années. Mais qu’en est-il pour les citoyens qui observent cela de loin, en surfant sur le site de leur Région ou en recevant des invitations pour des réunions publiques ? Pourquoi et comment les impliquer dans les concertations autour de ces sujets ?

Pour répondre à ces questions, une journée d’échanges nationale sur « Le rôle de l’implication citoyenne dans la Trame Verte Bleue » a été organisée le 8 avril. La Fondation Nicolas Hulot s’est associée à cette journée car l’engagement citoyen pour la nature est un de ses projets phare. En effet, elle a créé, en 2010, la première plateforme nationale du bénévolat nature « J’agis pour la nature » et co-anime depuis 2012, avec l’UNCPIE, le Collectif National Sciences Participatives - Biodiversité. La Fondation observe donc régulièrement des exemples de projets où les citoyens sont impliqués dans la co-construction de projets d’aménagement de leur territoire (Les Blongios) ou dans l’évaluation des effets de sa fragmentation (Picardie Nature). Les exemples présentés lors de cette journée convergent tous vers les mêmes enseignements pour le territoire :
        - L’implication citoyenne est nécessaire pour une meilleure compréhension et acceptation
           des projets d’aménagement ;
        - Elle permet de valoriser les savoirs et savoirs-faire des habitants ;
        - Elle permet un rapprochement convivial entre tous les acteurs (même s’il y a parfois des désaccords, on arrive très souvent à un consensus) ;
De l’avis de tous, également, les outils mis en œuvre pour concerter et co-construire sont très importants : être concret, avoir des animations ludiques (faire appel aux souvenirs des habitants), aller sur le terrain et, surtout, ne pas oublier des temps conviviaux (repas, goûters, etc.).
Cette journée a donné une nouvelle façon de voir la mise en œuvre de la TVB et énonce les futurs possibles de l’implication des citoyens dans l’aménagement et la préservation de leur territoire. Quand on sait que le nombre de Français bénévoles dans une association, en France, est passé de 11,5 à 12,5 millions, entre 2010 et 2013, et que 80% d’entre eux sont de plus en plus motivés par des actions concrètes (mais pour autant ponctuelles pour 92% des bénévoles)1, il y a là un vivier de gens à satisfaire !
Et cet élan de mobilisation semble également être souhaité par la population pour faire face aux changements climatiques, en effet « près de deux Français sur trois (62 %) se disent prêts à agir à leur échelle en adoptant des gestes au quotidien susceptibles de réduire les émissions de gaz à effet de serre ». De bon augure en cette année cruciale pour le climat avec l’accueil de la COP21 à Paris en décembre 20152.

1 La France bénévole en 2014, 11ème édition – Mai 2014, Recherche et Solidarité
2 Étude de l’institut BVA pour le compte de Place to B, 19 mars 2015

Chargée de projets « bénévolat nature et outre-mer »
Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme

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JOURNÉES D'ÉCHANGES TECHNIQUES

Créé en 2005, le groupe Trame verte et bleue est un lieu d’échanges entre «experts» et «praticiens» des corridors écologiques et des trames vertes et bleues. Le groupe comprend 40 PNR et des partenaires de plus en plus nombreux (établissements publics, collectivités territoriales, associations, laboratoires de recherche,…), pour un total d’une centaine de membres.

Retour sur la journée d'échange du le8 April

Comment les citoyens peuvent-ils contribuer à la Trame verte et bleue ?

Avec une sensibilité de plus en plus importante de la société civile aux enjeux environnementaux, le contexte actuel apparaît favorable pour associer les citoyens aux politiques de préservation de la biodiversité. Les habitants, les usagers de l’espace ou encore les citoyens peuvent jouer un rôle déterminant dans la définition et la mise en œuvre de la Trame verte et bleue locale. Cette implication peut se traduire par une action directe sur la préservation et/ou la restauration des continuités écologiques (plantation d'éléments semi-naturels, gestion écologique des espaces privés, chantiers natures, etc.) ou plus indirecte (amélioration des connaissances, nouvelles idées, incitation des élus, etc.).

Cependant, cette mobilisation citoyenne en faveur de la Trame verte et bleue et, plus largement, de la biodiversité suppose une compréhension et une appropriation de ces sujets généralement perçus comme complexes, techniques et difficiles à appréhender par les non-initiés. Une envie de s'impliquer dans de telles démarches est aussi nécessaire.

Quelle place donner aux citoyens dans la définition et la mise en œuvre de la Trame verte et bleue localement ? Comment encourager le développement d’initiatives citoyennes ? Quels outils et méthodes favoriser ? Quels résultats en attendre ? … sont autant de questions qui ont été posées au cours de cette journée.

Cette journée, co-organisée avec la Fondation Nicolas Hulot, a permis de partager des méthodes, des outils mais aussi des initiatives qui ont permis de mobiliser le citoyen à l'échelle locale dans la définition ou la mise en oeuvre de la Trame verte et bleue. Enfin, des clés de réussite pour faciliter l'implication des citoyens ont pu être identifiées.

Prochain rendez-vous : le10 September

Trame verte et bleue et Natura 2000

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Du côté des territoires...

David Greyo

« Qu’est ce qui se trame dans mon paysage ? » - le KIT Trame verte et bleue du PNR Loire-Anjou-Touraine

Selon que l’on se trouve sur le Val d’Anjou avec son réseau de canaux, de fossés et sa mosaïque agricole ou dans les forêts du Ruchard, près de Chinon, les milieux naturels et les espèces inféodées sont très différents. Pour accompagner les décideurs locaux dans la mise en place d’une Trame verte et bleue (TVB) cohérente avec le territoire mais aussi pour faciliter sa prise en compte dans les documents d’urbanisme, le PNR LAT a choisi de décrire les paysages et de regarder « ce qui fait trame ». C’est dans cette démarche d’appropriation que le KIT TVB a été réalisé. Il se base sur une méthode de cartographie simple à mettre en œuvre et adaptée aux moyens financiers, humains et matériels disponibles. Il comprend :


  • Une notice méthodologique qui décrit les méthodes et les outils utilisés, les partenaires techniques ayant accompagné le Parc et les caractéristiques paysagères et naturelles du territoire ;
  • Un plan général de la TVB du Parc (analyse SIG sur l’ensemble du territoire à l’échelle 1/25000e) qui met en avant les zones de continuités à préserver ou à renforcer ;
  • 12 Fiches « Unités Paysagères » qui constituent un diagnostic des continuités écologiques.

Ces « Unités Paysagères » décrivent les caractéristiques paysages des territoires via des blocs-diagrammes, elles définissent un plan d’action par sous-trames (forêt, prairie, humide et aquatique, bocage) et elles identifient les acteurs qui peuvent œuvrer pour la préservation ou la restauration des corridors.

Ce Kit a été présenté en Comité syndical du PNR LAT, fin janvier 2015, lors d’ateliers participatifs sur la question des continuités écologiques. Après qu’un chercheur en écologie du paysage du Conseil Scientifique et Prospectif du Parc ait présenté les bases scientifiques  de la TVB, les élus du Parc, en groupe, ont échangé sur les éléments paysagers qu’ils considéraient importants à préserver sur leur territoire.
Ce moment d’échange a permis aux élus de mieux connaître les enjeux de préservation de la biodiversité ordinaire avec les acteurs impliqués. Une sensibilisation sur le rôle du Parc dans la transmission des données et sur l’appui technique qu’il peut fournir auprès des bureaux d’études lors des révisions de documents d’urbanisme a aussi été faite.

Plan général de la Trame verte et bleue du PNR LAT

Bloc-diagramme de l’unité paysagère « Val de Loire » du PNR LAT (©Joseph Isirdi)
 

Contact : Sylvain GUERVENO,
Chargé de mission paysage, PNR LAT
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Zoom sur...

PDIPR en Seine-et-Marne- B. Honoré

La Trame verte et bleue mise en oeuvre par le Département de Seine-et-Marne

Le Département de Seine-et-Marne est engagé depuis 2005 dans l’élaboration d’un Atlas dynamique de la biodiversité. Ce projet, mené en partenariat avec le monde associatif et scientifique (MNHN, CNRS, Universités), a permis d’identifier les espaces et espèces à enjeux en Seine-et-Marne mais aussi les services offerts par la biodiversité et les menaces qu’elle subit. Ces travaux ont été publiés sous forme d’une collection de quatre ouvrages dédiés à la flore (2010), la faune (2012), aux milieux naturels et aux continuités écologiques (2013) et aux relations homme/nature (2015).
Fort de cette connaissance indispensable à l’identification de la Trame verte et bleue, le Département mobilise maintenant plusieurs de ses outils afin de la mettre en œuvre sur son territoire :

L’originalité de la démarche seine-et-marnaise réside dans sa transversalité (interne au Département et externe), qui représente une des clés de réussite de ces actions. En effet, depuis le Grenelle de l’environnement, le bureau « réseaux naturels et biodiversité » travaille avec un nombre toujours croissant d’acteurs pour sensibiliser et accompagner le développement des continuités écologiques sur la Seine-et-Marne.
Des journées transversales d’information ou des formations sur la TVB ont été organisées à l’attention des services des routes, des bâtiments, de l’aménagement du territoire, etc. Le bureau « réseaux naturels et biodiversité » accompagne également les communes et leurs bureaux d’études pour décliner finement le SRCE à l’échelle des documents d’urbanisme (PLU, SCOT).
Enfin, des subventions éco-conditionnées, très incitatives, permettent de restaurer ou de (re)créer des éléments naturels du paysage (haies, mares, alignements, vergers, vieux murs à cavités, etc.) ou de retrouver des chemins disparus, ceci en partenariat avec les communes et leurs groupements ou avec des associations, ces dernières assurant le rôle indispensable du renouvellement de la sensibilisation sur le long terme.

Identification de la Trame verte et bleue dans une communauté de communes (© M. Vergnol)

Platelage aménagé au sein d'une zone humide (Varennes-sur-Seine, © B. Honoré)

Contact : Olivier Renault
Direction de l'Eau et de l'Environnement - Département de Seine-et-Marne
olivier.renault@departement77.fr

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À consulter

Comment intégrer la Trame Verte et Bleue dans les documents d'urbanisme et les opérations d'aménagement ?

Ce guide pratique du syndicat mixte pour le SCoT Pays de Lorient, est un outil pour mieux comprendre l’intérêt de la Trame verte et bleue et de la trame verte urbaine dans les documents d’urbanisme et les projets d’aménagement, depuis les phases d’études jusqu’à la réalisation des aménagements. Il doit être utilisé pour l’élaboration des PLU et contribuer au maintien et au développement de la qualité du cadre de vie des habitants, de la biodiversité et des paysages. Ce guide, qui présente un caractère technique, s’adresse principalement :

  • aux élus, pour les aider à construire un projet communal autour de la Trame verte et bleue ;
  • aux techniciens et aux bureaux d’études, pour leur apporter des méthodes et outils pratiques dans leur mission d’accompagnement des collectivités pour la mise en oeuvre des projets d’aménagement ;
  • aux aménageurs auxquels il appartient, dans leur mission de maîtrise d’oeuvre, d’intégrer des mesures pour la biodiversité et le cadre de vie dans les projets d’aménagement.

Réflexions en vue de l'application de la Trame verte et bleue aux tourbières

Les tourbières sont généralement peu intégrées dans les réflexions et dispositifs autour de la Trame verte et bleue. Dans quelle mesure le concept et l'utilité de la mise en réseaux, en trames, s'appliquent-ils aux tourbières? Quelle implication pour les Trames vertes et bleues ? Une étude, réalisée par la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels et le Pôle-relais tourbières, sur le sujet a été faite. Elle comprend : un rappel des concepts (connectivité, trames, ...) et de la démarche de la TVB en France, pose des questions telles que : les tourbières sont-elles des espaces naturellement ponctuels ? Leur isolement favorise-t-il la spéciation ? Faut-il les connecter ? ... L’étude examine aussi les échanges possibles entre tourbières proches ou lointaines et les implications de ces échanges. Le cas de certains groupes d’espèces est abordé et les aspects sociologiques, la qualité des milieux et leurs évolutions font l’objet de notes. Ce sont ensuite des cas concrets qui sont abordés, en France et en Suisse. Enfin, des conclusions sont proposées et des pistes de recherche esquissées.

Réflexions en vue de l'application de la Trame verte et bleue aux tourbières

Restauration de la continuité écologique : Quels sont les outils ?

La plupart des animaux présents dans les cours d'eau, notamment les poissons, ne reste pas dans un seul habitat lors de leur cycle biologique et effectue des migrations à la recherche de sites de reproduction ou de nourriture. Actuellement, l’effectif des populations d'eau douce aurait diminué en moyenne de 76% en seulement 40 ans (WWF, 2014). L’une des causes d’altération est la rupture de la libre circulation des animaux par la construction de barrages et de seuils. Ayant pris conscience de ce phénomène, le concept de «continuité écologique» visant à remettre en état les cours d’eau et à revitaliser les populations animales est apparu. Ce rapport bibliographique est préliminaire au Séminaire Eau sur la «Restauration de la continuité écologique : quels sont les outils ? » (février 2015). Il réunit les informations sur la continuité écologique en France, les démarches à effectuer pour la restauration des milieux, les règlementations et aides financières existantes à ce jour.

Le rapport bibliographique de Polytech Montpellier

Panorama des services rendus par les écosystèmes d'eau douce en France

Le Comité français de l’UICN publie une brochure sur les services rendus par les écosystèmes d’eau douce en France, complétant le panorama réalisé pour l’ensemble des écosystèmes français. Il vise, sur la base des connaissances scientifiques et d’exemples concrets, à mieux connaître les services rendus par les écosystèmes pour sensibiliser les différents acteurs à l’importance de préserver la biodiversité sur notre territoire.

Panorama des services rendus par les écosysèmes d'eau douce en France

Fiche outil - Pourquoi et comment intégrer l'agriculture biologique dans une Trame verte et bleue ?

La TVB peut être une opportunité pour mettre en œuvre un projet de développement local durable autour de l'agriculture biologique sur le territoire, avec pour finalité la préservation de la biodiversité et de ses trames, mais également la qualité de l'eau, le développement économique, les circuits de proximité, la création de paysages culturels...
Retrouvez dans cette fiche, réalisée par la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique, des éléments de réflexion sur l'intégration de l’agriculture biologique en réponse à la protection de la biodiversité et des continuités écologiques.

Protocole de recensement des collisions entre la faune sauvage et les véhicules: proposition d’un socle commun

De 2009 à 2014, un protocole de recensement des collisions faune/véhicule, développé par le MNHN-SPN, a été mis en œuvre sur le réseau de la DIR Est.
A partir de cette expérience, ce rapport propose un socle commun simplifié afin de rendre ce protocole plus opérationnel et de laisser la possibilité à toutes les DIR de l’appliquer autant qu’à d’autres structures désireuses d’étudier les points de conflit faune/route (associations, conseils généraux, ...). Un second rapport présentera la méthodologie d’analyse des données collisions afin de détecter des points de conflits faune/route.

ALTERBIO-PACA : Aménagement des territoires et biodiversité

Le projet de recherche et de développement ALTERBIO « Aménagement à long terme du territoire et biodiversité », coordonné par le bureau d’étude G2C Ingénierie, en collaboration avec l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture), l’IMBE  (Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale), et Eco-Med, vise à développer des outils d’aide à la décision pour la prise en compte des Trames vertes et bleues dans les documents d’urbanisme et les projets d’aménagements.
La théorie des graphes paysagers et les travaux de modélisation des déplacements d’espèces offrent de nouvelles approches opérationnelles de conservation et de restauration des continuités écologiques. Ces analyses permettent notamment de prioriser les aménagements de conservation de la biodiversité en identifiant les zones clés du réseau écologique, de cibler les opérations de restauration en évaluant en amont leur efficacité, ou encore de comparer les impacts de scénarii d’aménagement sur le réseau écologique.

La vallée de l'Oise en toutes lettres

L’exercice de planification agit dans un cadre normé, réglementaire et préalablement défini ; il répond à des objectifs précis qui laissent peu de place à l’innovation, la recherche de nouvelles pistes de développement, l’exploration d’idées neuves  pour améliorer le quotidien ou les conditions de vie des habitants. C’est le pourquoi de cet Abécédaire. L’agence d’urbanisme s’est en effet donné pour mission de recenser 26 sujets d’avenir pour la vallée, prétextes à 26 domaines de réflexions et de préoccupations qui correspondent à autant de sujets et de projets pour la vallée pour les années à venir.
Parmi cet Abécédaire, la lettre C comme continuité écologique ou comment la mettre en oeuvre sur un territoire ?

L'ABéCédaire de la vallée de l'Oise

La Trame verte et bleue à l'échelle de la Communauté d'Agglomération de Saint-Omer

L’étude Trame Verte et Bleue du Pays de Saint-Omer, pilotée par l’Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer, a été lancée mi-2011. Cette étude a été menée en plusieurs étapes : une phase de diagnostic (vision partagée du territoire) qui prend en compte les enjeux environnementaux et les activités humaines et qui a permis d'établir une photographie de l'existant tout en identifiant les coeurs de biodiversité du territoire ; une phase pour définir les axes stratégiques d'interventions et les corridors écologiques ; un programme d'actions avec les modalités de mise en oeuvre de la Trame verte et bleue du Pays. L'ensemble de la démarche a été mise en oeuvre par concertation continue avec les acteurs locaux (profession agricole et élus).

La Trame verte et bleue à l'échelle de la Communauté d'Agglomération de Saint-Omer

Vidéos : Le Grand Genève se mobilise pour revitaliser ses corridors biologiques

La région très urbanisée du Grand Genève est particulièrement concernée  par la préservation des corridors biologiques. C'est pourquoi, elle a décidé de mettre en place des contrats Corridors Transfrontaliers, qui sortent des frontières d'un pays, et qui ont pour objectif la préservation et la restauration des corridors biologiques. Les premiers contrats ont été adoptés en 2012. En 2013, une mesure était déjà concrétisée. Pour une meilleure sensibilisation et communication autour de ces actions, le Grand Genève a réalisé trois vidéos sur le sujet :

Présentations du séminaire : Comment mobiliser l'action publique pour la mise en oeuvre de la Trame verte et bleue ?

Ce Séminaire mixte chercheurs / praticiens s'est tenu le 27 mars 2015 et a été organisé à l’initiative du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et du Ministère de l’agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, avec l’appui d'Irstea. Il avait pour objectif de faire émerger des questions partagées entre acteurs et chercheurs sur le thème de la mobilisation de l'action publique pour la mise en œuvre de la Trame verte et bleue.

Retrouver les présentations de cette journée

Présentations du colloque international : Quand la nature dépasse (enfin) les bornes !

Le colloque international sur les corridors biologiques, baptisé «Quand la nature dépasse (enfin) les bornes !» s'est tenu les 30 et 31 mars 2015 à Divonnes-les-bains. Différentes thématiques ont été abordées pour présenter les résultats des expériences les plus innovantes et mesurer la valeur ajoutée des nouveaux outils utilisés pour rétablir les continuités écologiques.

Actes des 10e Journées des pratiques du développement durable sur la Trame verte et bleue

Pour cette édition axées sur la Trame verte et bleue et sa mise en oeuvre, l'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie (AREHN), s'est entourée d'un comité partenarial et à proposer une journée de colloque et une journée de visites sur le terrain en septembre et novembre 2014. Des articles sont disponibles sur le sujet : "Bilan du colloque Trame verte & bleue" et "La Trame verte et bleue à l'honneur de l'Educ'tour 2014" mais aussi des vidéos, témoignages et documents techniques qui en retracent les temps forts.

Actes du colloque

Séminaire de clôture de l’appel à projets "Rétablissement des continuités écologiques sur les infrastructures de transport existantes"

Les infrastructures linéaires de transport peuvent avoir des impacts sur les continuités écologiques par effet de rupture ou de morcellement. La DGALN/DEB a souhaité soutenir en 2011 et 2012 des projets de rénovation d’infrastructures de transport (routes, voies ferrées, voies d’eau) permettant en particulier la résorption de points noirs « biodiversité » identifiés dans le cadre des politiques publiques.
Le séminaire de clôture de cet appel s’est tenu le 4 décembre 2014, à Sciences Po Lille et était organisée en 3 sessions thématiques (outils, temps long, action politique) agencées autour de questions transversales.

Actes du colloque sur les écosystèmes estuariens : quels enjeux pour la biodiversité ?

Transitions entre eaux douces et eaux marines, les estuaires sont exploités par un grand nombre d’espèces. Sites de reproduction ou nourriceries pour des poissons, escales migratoires ou zones d’hivernage pour les oiseaux, habitats privilégiés pour certains végétaux..., les estuaires apparaissent déterminants pour la préservation de la biodiversité. Le colloque sur "les écosystèmes estuairiens : quels enjeux pour la biodiversité ?" s'est tenu à Royan, le 29 et 30 janvier 2015. Un total de 32 communications orales ou affichées ont permis aux équipes de recherche, naturalistes, décideurs et gestionnaires impliqués de travailler plus avant dans une logique de synergie, de cohésion et de complémentarité.

Les actes du colloque

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Du côté de la recherche...

L’indice de dispersion moyen des communautés. Un possible outil d’évaluation de l’efficacité de la politique Trame verte et bleue ?

Le travail présenté dans ce rapport a pour objectif d’initier une réflexion pour la construction d’un indicateur basé sur la répartition d’espèces, en explorant la possibilité :
‐ d’utiliser les données de répartitions issues de la science participative (programme STOC) en réalisant notre calcul directement à l’échelle nationale,
‐ de recourir à l’indice de dispersion moyen des communautés (CDI) comme indicateur de sensibilité des communautés à la fragmentation des paysages pour ajouter une dimension fonctionnelle à la démarche.

Evaluation des conséquences d'aménagements d'infrastructures sur les déplacements des animaux. Définition et expérimentation d'un modèle de simulation agent

Les éléments du paysage influencent les déplacements de la faune. Pour identifier les obstacles et les lieux favorables au passage, les études s’appuient sur des suivis de localisations d’animaux ainsi que sur des données de description de l’environnement spatial. L’objectif de l'étude a été de simuler des déplacements d’animaux (renard, chevreuil et cerf) dans l’espace, en situation connue puis modifiés par des aménagements. Le modèle tend à confirmer l’effet de barrière d’une grande infrastructure de transport, effet diminué avec la mise en place d’un corridor écologique. Alors que la route a pour conséquence de limiter les déplacements, le corridor favorise le parcours de l’espace et permet des traversées en des points précis. Ces résultats montrent l’intérêt d’un modèle pour prévoir l’efficacité de mesures de préservation de la faune sauvage, telle la Trame verte et bleue.

En savoir plus

Évaluation des données de télédétection pour l'identification et la caractérisation des continuités écologiques

Dans les paysages fragmentés, le mouvement est un processus clé à la survie de la faune et de la flore. Il est facilité par une connectivité importante entre les éléments du paysage tels les corridors écologiques, particulièrement intéressants et efficaces. Le principal objectif de cette thèse est d’évaluer l’intérêt des images THRS pour identifier et caractériser les éléments du paysage agricole potentiellement constitutifs des corridors écologiques. Les résultats montrent que les images radar permettent de quantifier le degré d’ouverture de la canopée des haies, indicateur évalué d’un point de vue écologique. L’apport des séries temporelles d’images radar pour améliorer les modèles biologiques sur la distribution de la biodiversité dans les paysages agricoles a également été montré. Enfin, de nouvelles métriques de connectivité qui intégrent des informations dérivées de données de télédétection ont été développées et se sont avérées pertinentes d’un point de vue écologique.

Rapport de thèse

La Trame verte dans les exploitations agricoles. Une approche socio-agronomique des pratiques et des représentations d’agriculteurs dans le Grésivaudan (Isère).

L'article présente les résultats du projet PASSAGES (programme de recherche DIVA3 du Ministère en charge de l’écologie). L'objectif est d’identifier les pratiques et représentations des agriculteurs vis-à-vis des éléments semi-naturels pouvant participer à la constitution d’une trame verte, et de cerner la place et le rôle de ces éléments dans le fonctionnement des exploitations agricoles. L’originalité de ce travail est de prendre en compte une variété d’éléments semi-naturels, productifs et non productifs, et de s’intéresser, dans une approche socio-technique, aux pratiques des agriculteurs et aux raisons qui les motivent. Les résultats suggèrent que la mise en œuvre de la Trame Verte à l’échelle locale devrait être adaptée aux différents profils d’agriculteurs rencontrés.

Pour en savoir plus